Consultant international en appui au développement des outils pour le renforcement des capacités
Secteur de tutelle : Field Office
Lieu d'affectation: Kinshasa
Catégorie d'emplois: Éducation
Type de contrat : [[Consultant]]
Durée du contrat : De 1 à 6 mois
Recrutement ouvert à : Candidats externes
Clôture des candidatures (minuit heure de Paris) : 30-MAI-2025
Valeurs fondamentales de l’UNESCO : Engagement envers l’Organisation, intégrité, respect de la diversité, professionnalisme
RESUME DES FONCTIONS DU POSTE
1. Contexte et justification
La République Démocratique du Congo et ses partenaires se sont engagés dans la transformation du système éducatif. Cette réforme consiste en l’amélioration de la qualité des conditions d’enseignement-apprentissage avec comme thématique « les enseignant(e)s et enseignements de qualité ». La réforme actuelle vise la transformation du système éducatif et bénéficie d’un appui financier, à travers le Projet Education des Filles, Formation Initiale et Continue des Enseignants et Appui à la Continuité de l’Education (EFFICACE). Elle donne une vision plus globale à la question enseignante et ambitionne de rendre plus cohérents et plus équitables, la gestion et le traitement des enseignant(e)s, à travers leur formation initiale et continue prenant en compte également la dimension genre d’une manière transversale. Dans le but de professionnaliser la fonction enseignante, il a été confié à l’UNESCO la mise en œuvre de deux sous-composantes dont la 2.2. Portant « Professionnalisation des Humanités Pédagogique » et la 2.3 relative à la « Mise en place d’un dispositif de renforcement de capacités des enseignants et directeur(ce)s d’école en fonction » du Projet EFFICACE dans le cadre du Programme GPE – Part déléguée AFD.
En effet, nombreuses études ont démontré la faiblesse de la qualité des apprentissages et attribuent les carences observées essentiellement à la faiblesse de la formation initiale et continue des enseignant(e)s et à la démotivation du corps enseignant (salaires, perspectives de carrière). Par ailleurs, le niveau des acquis scolaires des élèves congolais en primaire est également jugé très faible. Pour preuve, les évaluations standardisées organisées récemment, et notamment celles réalisées par le PASEC (Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la CONFEMEN) en 2019, ont mis en évidence d’énormes lacunes chez les élèves. Le rapport du PASEC 2019, indique que près de 73% d’élèves en RDC, n’atteignent pas le seuil jugé « suffisant » en lecture à la fin du primaire. En mathématiques, ce sont même près de 82% des élèves au sortir du primaire qui se retrouvent en-dessous du seuil, avec une différence significative des résultats en défaveur des filles, comparativement aux garçons. Les résultats de cette étude laissent supposer une lacune en ce qui concerne la qualité des enseignements, que viennent corroborer les résultats concernant le niveau des enseignant(e)s : les enseignant(e)s congolais figurent en bas du classement des 14 pays participants à l’étude, tant en ce qui concerne les compétences écrites que celles en mathématiques.
Pour ainsi parer aux faiblesses susmentionnées, plusieurs initiatives de formation continue ont été développées en RDC, en vue de renforcer les capacités des enseignant(e)s, lutter contre la sous-qualification et améliorer la qualité des apprentissages. Dans le cadre de l’appui aux actions de la Stratégie Sectorielle de l’Education et de la Formation (SSEF 2016-2025), des actions de la formation continue des enseignant (e)s ont été menées dans quelques provinces avec plusieurs projets notamment PROSEB, PAQUE (PME/Banque mondiale), l’Initiative francophone pour la formation à distance des maîtres (IFADEM) sur financement de l’APEFE et de la Wallonie, le projet d’Appui à l’enseignement primaire (AFD/France), ACCELERE (USAID), CFIT (Fonds en dépôt de la Chine auprès de l’UNESCO), etc…
Tous ces projets avaient développé des modules de formation continue visant à renforcer les compétences pédagogiques des enseignants dans les principales disciplines (comme le français et les mathématiques), dans les méthodes pédagogiques, et l’usage de l’utilisation des TIC (Technologie de l’information et de la communication) et de la formation ouverte à distance (FOAD) dans les structures de formation des maîtres. Chacun de ces projets a également mis en place un dispositif de formation continue des enseignants basés sur les TICE (Technologies de l'Information et de la Communication pour l'Enseignement).
Ainsi, dans le cadre de la mise en œuvre de cette réforme sous la sous-composante 2.3, le projet EFFICACE prévoit : i) renforcer les savoirs académiques des enseignant(e)s (en lecture, écriture et mathématiques) et améliorer leurs pratiques de classe et ii) développer les compétences des directeurs d’école dans le domaine du leadership pédagogique afin que ces derniers soient, mieux positionnés comme encadreurs pédagogiques de premier plan et, singulièrement, comme « premiers formateurs » des enseignant(e)s et à terme, en mesure d’assurer la formation continue des enseignant(e)s au sein des écoles.
Pour y parvenir, la sous-composante 2.3. entend élaborer ou réviser des outils (modules principalement) ainsi que des dispositifs existants afin qu’ils soient alignés sur le référentiel professionnel des compétences des enseignant(e)s des six premières années de l’éducation de base en RDC et sur les missions d’encadrement pédagogique dévolues au directeur d’école et à l’inspecteur. A ce titre, les modules concernés seront principalement ceux qui ciblent la lecture, les mathématiques, les pratiques d’enseignement efficaces (méthodes actives et participatives) et sensibles au genre correspondant aux compétences pédagogiques de base et le leadership pédagogique du directeur d’école. Les modules élaborés et révisés incluront des outils d’observation qui permettront, par la suite, d’apprécier l’intégration des acquis de la formation. Les modules révisés ou nouvellement conçus feront l’objet d’une numérisation systématique et d’une mise en ligne pour être accessibles par tous.
C’est dans l’objectif d’élaborer et / ou de réviser ces outils que le bureau UNESCO de Kinshasa, compte recruter un (e) consultant(e) international (e) en appui au développement/révision des outils pour le renforcement des capacités des enseignant(e)s et directeur (ce)s d’école en fonction.
II. Objectifs
II.1. Objectif général :
Appuyer le Service National de Formation (SERNAFOR) dans le développement/révision des outils de formation continue des enseignant(e)s et directeur (ce)s en fonction.
II.2. Objectifs spécifiques :
- Évaluer la pertinence de leur mise à jour, de manière à y intégrer les dernières avancées pédagogiques et technologiques ;
- Examiner la cohérence de ces modules avec le référentiel professionnel des compétences des enseignant(e)s en proposant les alignements éventuels ;
- Appuyer le SERNAFOR à la production des modules de formation ainsi que des outils d’observation de classe correspondant aux compétences pédagogiques de base et le leadership pédagogique du directeur d’école ;
- Renforcer les capacités du SERNAFOR à l’utilisation des modules ;
- Scénariser les modules de formation validées pour leur exploitation en format papier et en ligne.
III. Résultats attendus
- La pertinence de leur mise à jour, de manière à y intégrer les dernières avancées pédagogiques et technologiques est évaluée ;
- La cohérence des modules existant avec le référentiel professionnel des compétences des enseignant(e)s en proposant les alignements éventuels est examinée ;
- L’appui au SERNAFOR est donné pour produire les modules de formation ainsi que des outils d’observation de classe sur les modules retenus correspondant aux compétences pédagogiques de base et le leadership pédagogique du directeur d’école sont produits ;
- Les cadres du SERNAFOR sont formés à l’utilisation des modules et outils, ainsi produits ;
- Les modules de formation validées sont scénarisés pour leur exploitation en format papier et en ligne.
IV. Prestations attendues
Sur la base des livrables rendus par le/la consultant(e) national(e), le/la consultant(e) international(e) devra notamment :
a) Structurer le contenu des outils produits
- Organiser le contenu en unités logiques et progressives ;
- Diviser le contenu en modules et leçons plus petits et gérables.
b) Développer les activités d'apprentissage
- Créer des activités qui engagent les enseignants, comme des discussions, des travaux de groupe, et des études de cas ;
- Aligner les outils pour observer et évaluer l'intégration des acquis de la formation.
c) Choisir les méthodes et supports pédagogiques
- Utiliser une variété de supports pédagogiques, tels que des vidéos, des présentations, des lectures ;
- Intégrer des outils technologiques pour l'apprentissage à distance, comme les plateformes de gestion de l'apprentissage, les vidéoconférences, et les forums de discussion.
d) Élaborer les évaluations
- Créer des évaluations tout au long du module pour mesurer les progrès des enseignants ;
- Prévoir des évaluations finales pour vérifier l'atteinte des objectifs pédagogiques.
e) Assurer le suivi et l'évaluation
- Recueillir des retours des participants pour améliorer continuellement le module ;
- Mettre en place un système de suivi pour évaluer l'impact du module sur les pratiques des enseignant (e)s.
V. Méthodologie
Sous la supervision du Service National de Formation (SERNAFOR) en collaboration avec l’UNESCO, le processus du développement des outils de la formation continue des enseignant (e)s des six premières années de l’éducation de base se déroulera au cours des mois de mai et juin 2025. Il se fera en sessions de travail regroupant les experts en ateliers non résidentiels et en ateliers résidentiels. La validation technique et la validation politique se feront en ateliers ouverts. Le contrôle qualité sera effectué sur chaque production.
Le/la consultant (e) nationale appuiera le SERNAFOR dans le processus du développement de différents outils à travers la revue documentaire des outils existants ainsi que leur alignement sur le référentiel professionnel des compétences. Le (la) consultant (e) international (e) aura pour mission de scénariser les outils ainsi produits.
Les autres directions et organes d’appui, notamment la DIPROMAD, la DIFORE-BG, la DRIE, la CIEAS, la DNOSP, la RTEDUC, la DES, participeront de manière très active au processus. Les universités, les instituts supérieurs ainsi que les centres de recherches en sciences de l’éducation prendront également part au processus. Il s’agit particulièrement de l’Université de Kinshasa (UNIKIN), de l’Université Pédagogique Nationale (UPN), de l’Institut Supérieur Pédagogique de la Gombe (ISP/Gombe) et du Centre de Linguistique Théorique et Appliquée (CELTA).
VI. Assignation et plan de travail
La durée de la mission sera de 35 jours ouvrable. Le (la) consultant (e) travaillera sous l’autorité du Chef de Bureau et Représentant de l’UNESCO à Kinshasa, la supervision directe du Chef du Secteur Education du Bureau de Kinshasa et sous la coordination du SERNAFOR - Primaire. Le développement/Révision des outils se déroulera en quatre phases, dont :
• La première phase sera l’analyse documentaire et l’élaboration du cahier de charge ;
• La deuxième phase portera la conception et la stabilisation des outils ;
• La troisième phase sera la scénarisation et le testing des outils
• Enfin interviendra la validation technique et politique.
COMPETENCES (Fondamentales / Managériales)
QUALIFICATIONS REQUISES
Éducation :
- Un diplôme universitaire de niveau Licence, Master ou équivalent dans le domaine des sciences humaines, de l’éducation ou tout autre domaine pertinent des sciences sociales.
Expérience professionnelle :
Le(la) Consultant(e) national(e) doit faire preuve d’une expérience avérée et disposer des qualifications ci-après :
- Au moins 7 ans d’expérience dans les domaines des sciences humaines, notamment les sciences de l’éducation et la gestion des projets et programmes d’éducation ;
- Une bonne connaissance des enjeux et des défis de la formation continue en RDC ;
- Avoir une expérience avérée dans la scénarisation des outils de formation des enseignant (e)s en format papier ou en ligne ;
- Une expérience préalable dans l’utilisation d’approches participatives et des techniques de formation adaptées pour les adultes ;
- Avoir travaillé à la production (rédaction ou accompagnement à la production) de plans sectoriels portant sur le diagnostic ou l’évaluation dans le système éducatif congolais ;
- Avoir une très bonne capacité de planification et d’organisation des activités de développement des outils de formation ;
- Une expérience avérée dans le développement et la scénarisation des documents (guides, modules, livrets …) ayant trait à la formation du corps enseignant ;
- Avoir la capacité d’adapter les contenus des outils aux réalités du contexte éducatif ;
- Avoir un esprit d’équipe et des aptitudes à travailler avec plusieurs personnes de compétences variées ;
Langue :
• Excellente connaissance du Français écrit et oral
PROCESSUS DE SÉLECTION ET DE RECRUTEMENT
Veuillez noter que tous les candidats doivent remplir une demande en ligne et fournir des informations complètes et exactes. Pour postuler, veuillez visiter le site Web de l'UNESCO carrières. Aucune modification ne peut être apportée à la candidature soumise.
L'évaluation des candidats est basée sur les critères de l’avis de vacance de poste et peut inclure des tests et/ou des évaluations, ainsi qu'un entretien basé sur les compétences.
L'UNESCO utilise des technologies de communication telles que la vidéo ou la téléconférence, la correspondance par e-mail, etc. pour l'évaluation des candidats.
Veuillez noter que seuls les candidats sélectionnés seront contactés et que les candidats à l'étape de sélection finale seront soumis à une vérification des références sur la base des informations fournies.
L’UNESCO rappelle que la considération dominante dans le recrutement du personnel doit être la nécessité d’assurer à l’Organisation les services de personnes possédant les plus hautes qualités de travail, de compétence et d’intégrité. L’UNESCO applique une politique de tolérance zéro à l’égard de toute forme de harcèlement. L’UNESCO s’est engagée à atteindre et à maintenir une répartition géographique équitable et diversifiée, ainsi que la parité des genres parmi les membres de son personnel dans toutes les catégories et à tous les niveaux. En outre, l’UNESCO est résolue à atteindre une diversité de personnel sur le plan du genre, de la nationalité et de la culture. Les candidatures de ressortissants d’États membres non et sous-représentés (veuillez cliquer ici pour la dernière mise à jour) sont particulièrement bienvenues et vivement encouragées. Les personnes issues de groupes minoritaires et de groupes autochtones, ainsi que les personnes handicapées, sont également encouragées à postuler. Toutes les candidatures seront traitées avec la plus grande confidentialité. Une mobilité mondiale est requise pour les membres du personnel nommés sur des postes internationaux.
L’UNESCO ne prend de frais à aucune étape du recrutement.